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1. |
Matinée D'Ivresse
04:50
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Matinée D'Ivresse
O mon Bien ! O mon Beau ! Fanfare atroce où je ne trébuche point ! Chevalet féerique ! Hourra pour l'oeuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux. Ce poison va rester dans toutes nos veines même quand, la fanfare tournant, nous serons rendus à l'ancienne inharmonie. O maintenant, nous si digne de ces tortures ! rassemblons fervemment cette promesse surhumaine faite à notre corps et à notre âme créés: cette promesse, cette démence ! L'élégance, la science, la violence ! On nous a promis d'enterrer dans l'ombre l'arbre du bien et du mal, de déporter les honnêtetés tyranniques, afin que nous amenions notre très pur amour. Cela commença par quelques dégoûts et cela finit, - ne pouvant nous saisir sur-le-champ de cette éternité, - cela finit par une débandade de parfums.
Rire des enfants, discrétion des esclaves, austérité des vierges, horreur des figures et des objets d'ici, sacrés soyez-vous par le souvenir de cette veille. Cela commençait par toute la rustrerie, voici que cela finit par des anges de flamme et de glace.
Petite veille d'ivresse, sainte ! quand ce ne serait que pour le masque dont tu as gratifié. Nous t'affirmons, méthode ! Nous n'oublions pas que tu as glorifié hier chacun de nos âges. Nous avons foi au poison. Nous savons donner notre vie tout entière tous les jours.
Voici le temps des Assassins.
Morning of Drunkenness
O my Good! O my Beautiful! Appalling fanfare where I do not falter! rack of enchantmants! Hurrah for the wonderful work and for the marvelous body, for the first time! It began in the midst of children's laughter, with their laughter will it end. This poison will remain in all our veins even when, the fanfare turning, we shall be given back to the old disharmony. O now may we, so worthy of these tortures! fervently take up the superhuman promise made to our created body and soul: that promise, that madness! Elegance, science, violence! They promised to bury in darkness the tree of good and evil, to deport tyrannic respectability so that we might bring hither our very pure love. It began with a certain disgust and it ends, - unable to grasp this eternity, - it ends in a riot of perfumes.
Laughter of children, discretion of slaves, austerity of virgins, loathing of faces and objects here, holy be all of you in memory of this vigil. It began with every sort of boorishness, behold it ends with angels of flame and ice.
Little drunken vigil, holy! if only because of the mask you have bestowed on us. We pronounce you, method! We shall not forget that yesterday you glorified each one of our ages. We have faith in the poison. We know how to give our whole life every day.
Now is the time of the Assassins.
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2. |
Faim
05:30
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Faim
Si j’ai du goût, ce n’est guère
Que pour la terre et les pierres.
Je déjeune toujours d’air,
De roc, de charbons, de fer.
Mes faims, tournez. Paissez, faims,
Le pré des sons.
Attirez le gai venin
Des liserons.
Mangez les cailloux qu’on brise,
Les vieilles pierres d’églises ;
Les galets des vieux déluges,
Pains semés dans les vallées grises.
***
Le loup criait sous les feuilles
En crachant les belles plumes
De son repas de volailles :
Comme lui je me consume.
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3. |
Chevaux de Bois
06:40
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Chevaux de bois
Tournez, tournez, bons chevaux de bois,
Tournez cent tours, tournez mille tours,
Tournez souvent et tournez toujours,
Tournez, tournez au son des hautbois.
Le gros soldat, la plus grosse bonne
Sont sur vos dos comme dans leur chambre,
Car en ce jour au bois de la Cambre
Les maîtres sont tous deux en personne.
Tournez, tournez, chevaux de leur cœur,
Tandis qu'autour de tous vos tournois
Clignote l'œil du filou sournois,
Tournez au son du piston vainqueur.
C'est ravissant comme ça vous soûle
D'aller ainsi dans ce cirque bête :
Bien dans le ventre et mal dans la tête,
Du mal en masse et du bien en foule.
Tournez, tournez sans qu'il soit besoin
D'user jamais de nuls éperons
Pour commander à vos galops ronds,
Tournez, tournez, sans espoir de foin
Et dépêchez, chevaux de leur âme :
Déjà voici que la nuit qui tombe
Va réunir pigeon et colombe
Loin de la foire et loin de madame.
Tournez, tournez ! le ciel en velours
D'astres en or se vête lentement.
Voici partir l'amante et l'amant.
Tournez au son joyeux des tambours !
Wooden Horses
Turn, turn, good wooden horses,
Turn a hundred turns, turn a thousand turns,
Turn often and turn always,
Turn, turn to the sound of the oboes.
The red-cheeked child and the white-faced mother,
The boy in black and the girl in pink,
One all intent and the other posing,
Each spending their Sunday pocket-money.
Turn, turn, horses of their hearts,
While all around your turning
The scoundrel winks his furtive eye.
Turn to the sound of the conquering pistons.
It's surprising how drunk it makes you feel
To go around this way in this silly circus,
A void in your tummy and an ache in your head,
Queasy in the thick of it and happy in the crowd.
Turn, wooden horses; there's no need
Ever to use spurs
To urge you to your circular gallops.
Turn, turn, with no hope of any hay.
And hurry, horses of their souls.
Already the supper bell is sounding,
The night is falling and chasing the troop
Of merry drinkers, famished by their thirst.
Turn, turn! The velvet sky
Is slowly cloaked with golden stars.
The church bell tolls a sad knell.
Turn, to the happy sound of drums. Turn.
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4. |
Après le Déluge
05:14
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Après le Déluge
Aussitôt que l'idée du Déluge se fut rassise,
Un lièvre s'arrêta dans les sainfoins et les clochettes mouvantes et dit sa prière à l'arc-en-ciel à travers la toile de l'araignée.
Oh ! les pierres précieuses qui se cachaient, − les fleurs qui regardaient déjà.
Dans la grande rue sale les étals se dressèrent, et l'on tira les barques vers la mer étagée là-haut comme sur les gravures.
Le sang coula, chez Barbe-Bleue, − aux abattoirs, − dans les cirques, où le sceau de Dieu blêmit les fenêtres. Le sang et le lait coulèrent.
Les castors bâtirent. Les "mazagrans" fumèrent dans les estaminets.
Dans la grande maison de vitres encore ruisselante les enfants en deuil regardèrent les merveilleuses images.
Une porte claqua, et sur la place du hameau, l'enfant tourna ses bras, compris des girouettes et des coqs des clochers de partout, sous l'éclatante giboulée.
Madame*** établit un piano dans les Alpes. La messe et les premières communions se célébrèrent aux cent mille autels de la cathédrale.
Les caravanes partirent. Et le Splendide-Hôtel fut bâti dans le chaos de glaces et de nuit du pôle.
Depuis lors, la Lune entendit les chacals piaulant par les déserts de thym, − et les églogues en sabots grognant dans le verger. Puis, dans la futaie violette, bourgeonnante, Eucharis me dit que c'était le printemps.
− Sourds, étang, − Écume, roule sur le pont, et par dessus les bois; − draps noirs et orgues, − éclairs et tonnerres − montez et roulez; − Eaux et tristesses, montez et relevez les Déluges.
Car depuis qu'ils se sont dissipés, − oh les pierres précieuses s'enfouissant, et les fleurs ouvertes ! − c'est un ennui ! et la Reine, la Sorcière qui allume sa braise dans le pot de terre, ne voudra jamais nous raconter ce qu'elle sait, et que nous ignorons.
After the Flood
As soon as the idea of the Flood was finished, a hare halted in the clover and the trembling flower bells, and said its prayer to the rainbow through the spider’s web.
Oh! The precious stones that hid, – the flowers that gazed around them.
In the soiled main street stalls were set, they hauled the boats down to the sea rising in layers as in the old prints.
Blood flowed, at Blue-beard’s house – in the abattoirs in the circuses where God’s promise whitened the windows. Blood and milk flowed.
The beavers built. The coffee cups steamed in the bars.
In the big greenhouse that was still streaming, the children in mourning looked at the marvellous pictures.
A door banged, and, on the village-green, the child waved his arms, understood by the cocks and weathervanes of bell-towers everywhere, under the bursting shower.
Madame *** installed a piano in the Alps. The Mass and first communions were celebrated at the hundred thousand altars of the cathedral.
Caravans departed. And the Hotel Splendide was built in the chaos of ice and polar night.
Since then, the Moon’s heard jackals howling among the deserts of thyme – and pastoral poems in wooden shoes grumbling in the orchard. Then, in the burgeoning violet forest, Eucharis told me it was spring.
Rise, pond: – Foam, roll over the bridge and under the trees: – black drapes and organs – thunder and lightning rise and roll: – Waters and sadness rise and raise the Floods again.
Because since they abated – oh, the precious stones burying themselves and the opened flowers! – It’s wearisome! And the Queen, the Sorceress who lights her fire in the pot of earth, will never tell us what she knows, and what we are ignorant of.
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5. |
Le Bateau Ivre
08:16
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Le Bateau Ivre
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés de punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
The Drunken Boat
I have come to know the skies splitting with lightnings, and the waterspouts
And the breakers and currents; I know the evening,
And Dawn rising up like a flock of doves,
And sometimes I have seen what men have imagined they saw!
I have seen the low-hanging sun speckled with mystic horrors.
Lighting up long violet coagulations,
Like the performers in very-antique dramas
Waves rolling back into the distances their shiverings of venetian blinds!
I have dreamed of the green night of the dazzled snows
The kiss rising slowly to the eyes of the seas,
The circulation of undreamed-of saps,
And the yellow-blue awakenings of singing phosphorus!
I have followed, for whole months on end, the swells
Battering the reefs like hysterical herds of cows,
Never dreaming that the luminous feet of the Marys
Could force back the muzzles of snorting Oceans!
I have struck, do you realize, incredible Floridas
Where mingle with flowers the eyes of panthers
In human skins! Rainbows stretched like bridles
Under the seas' horizon, to glaucous herds!
I have seen the enormous swamps seething, traps
Where a whole leviathan rots in the reeds!
Downfalls of waters in the midst of the calm
And distances cataracting down into abysses!
Glaciers, suns of silver, waves of pearl, skies of red-hot coals!
Hideous wrecks at the bottom of brown gulfs
Where the giant snakes devoured by vermin
Fall from the twisted trees with black odours!
I should have liked to show to children those dolphins
Of the blue wave, those golden, those singing fishes.
- Foam of flowers rocked my driftings
And at times ineffable winds would lend me wings.
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6. |
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Chanson de la plus haute tour
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent.
Je me suis dit : laisse,
Et qu'on ne te voie :
Et sans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t'arrête,
Auguste retraite.
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie ;
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.
Ainsi la prairie
A l'oubli livrée,
Grandie, et fleurie
D'encens et d'ivraies
Au bourdon farouche
De cent sales mouches.
Ah ! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n'a que l'image
De la Notre-Dame !
Est-ce que l'on prie
La Vierge Marie ?
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent !
Song of the Highest Tower
Idle youth
Enslaved to everything,
By being too sensitive
I have wasted my life.
Ah! Let the time come
When hearts are enamoured.
I said to myself: let be,
And let no one see you:
Do without the promise
Of higher joys.
Let nothing delay you,
Majestic retirement.
I have endured so long
That I have forgotten everything;
Fear and suffering
Have flown to the skies.
And morbid thirst
Darkens my veins.
Thus the meadow
Given over to oblivion,
Grown up, and flowering
With frankincense and tares
To the wild buzzing
Of a hundred filthy flies.
Oh! the thousand bereavements
Of the poor soul
Which possesses only the image
Of Our Lady!
Can one pray
To the Virgin Mary?
Idle youth
Enslaved by everything,
By being too sensitive
I have wasted my life.
Ah! Let the time come
When hearts are enamoured!
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7. |
Le dormeur du Val
04:13
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8. |
Phrases
04:50
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Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
The Sleeper in the Valley
It’s a green hollow, where a river is singing
Crazily hanging on the grasses rags
Of silver; where the sun, from the proud mountain,
Is shinning: it’s a little valley bubbling with sunlight.
A young soldier, his mouth open, his head bare,
And the nape of his neck bathing in cool blue watercress,
Is sleeping; he is stretched out on the grass, under the skies,
Pale in his green bed where the light falls like rain.
Feet in the gladiolas, he is sleeping.Smiling like
A sick child would smile, he takes a nap:
Nature, rock him warmly: he is cold.
Fragrances do not make his nostrils quiver;
He sleeps in the sun, hand on the breast,
Peacefully. He has two red holes in his right side.
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9. |
Enfance V
07:44
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Qu'on me loue enfin ce tombeau, blanchi à la chaux avec les lignes du ciment en relief — très loin sous terre.
Je m'accoude à la table, la lampe éclaire très vivement ces journaux que je suis idiot de relire, ces livres sans intérêt.
À une distance énorme au-dessus de mon salon souterrain, les maisons s'implantent, les brumes s'assemblent. La boue est rouge ou noire. Ville monstrueuse, nuit sans fin !
Moins haut, sont des égouts. Aux côtés, rien que l'épaisseur du globe. Peut-être les gouffres d'azur, des puits de feu. C'est peut-être sur ces plans que se rencontrent lunes et comètes, mers et fables.
Aux heures d'amertume je m'imagine des boules de saphir, de métal. Je suis maître du silence. Pourquoi une apparence de soupirail blêmirait-elle au coin de la voûte ?
Childhood V
Let them rent me this tomb at the last, whitewashed, with the lines of cement in relief – very deep underground.
I lean on the table, the lamp lights brightly those magazines I’m a fool to re-read, those books without interest.
At a vast distance above my subterranean room houses root, fogs gather. The mud is red or black. Monstrous city, night without end!
Lower down there are sewers. At the sides only the thickness of the globe. Perhaps gulfs of azure, wells of fire Perhaps on these levels moons and comets, seas and fables meet.
In hours of bitterness I imagine balls of sapphire, of metal. I am master of silence. Why should a semblance of skylight pale in the corner of the vault?
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Sergio Altamura Bologna, Italy
His first solo guitar album, Blu, was produced in 2004 by the Grammy winner and founder of Windham Hill Records William Ackerman; his solo project, Aria Meccanica (CandyRat Records, 2009) is a conceptual work—a fascinating trip into all the possible sonorities created on the guitar: loops, vocals, percussion, objects, and live electronics are wisely melded into a poetic vision. ... more
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